Jessica Brandler
Docteure en Sociologie
Chercheuse associée au Centre Émile Durkheim (UMR 5116)
Sociologue indépendante
Après un DUT de Publicité, je m’épanouis depuis près de quinze ans dans la recherche et les études sociologiques. Je travaille sur l’action publique « aller-retour », du côté des organisations et du côté des habitant.es. Mes travaux s’intéressent à la citoyenneté des « exclu.es » des espaces de pouvoir et de participation, formels et institutionnels. J’étudie les milieux pauvres et populaires, en France et en Amérique latine, notamment par le prisme du genre et de la jeunesse. La sociologie qualitative que je pratique s’inscrit dans une démarche résolument inductive, où il s’agit de partir des données recueillies pour construire l’objet de recherche et non l’inverse.
Ma thèse de doctorat portait sur les effets de la participation politique dans le quotidien (privé et public) des femmes des zones les plus reculées du Venezuela. Après, au sein d’une équipe pluridisciplinaire, j’ai étudié le rôle du Conseil Municipal des Enfants dans l’éducation à la citoyenneté des enfants à Bordeaux. Puis, j’ai travaillé sur le vécu de la pandémie de covid-19 dans les quartiers populaires, et sur la santé des enfants. Forte d’une expérience de cheffe de projet politique de la ville dans une municipalité de la métropole bordelaise, mes recherches s’inscrivent dans une démarche de recherche-action où la recherche se construit avec les habitant.es et les professionnel.les, au service des territoires étudiés.
Convaincue de la nécessité d’élargir nos grilles d’analyse pour rendre compte de la complexité de la réalité observée, je fais une place importante à l’inventivité méthodologique dans mon travail sociologique. Je mobilise les outils classiques de la sociologie qualitative (entretiens individuels et collectifs, observation ethnographique, carnets de terrain), tout en créant d’autres dispositifs d’enquête (carnets intimes, photographies participatives, reportages photographiques, causeries), adaptés aux terrains et aux sujets étudiés. Les méthodes créatives que je mobilise s’inspirent de la sociologie visuelle. Elles se construisent avec les enquêté.es, pour que les personnes puissent de définir le plus possible par elles-mêmes.
Engagement associatif
2023
Membre du CIREC -Centre de Recherche-Création sur les mondes sociaux. Groupement de chercheur.es et artistes qui se situent au croisement de la recherche sociale et de l’art. Voir site CIREC.
2018-2007
Co-fondatrice, ex présidente et comité de rédaction de la revue RITA -Revue Interdisciplinaire de Travaux sur les Amériques- (association loi 1901) : revue scientifique à destination des jeunes chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales, publications en 4 langues (Français, Espagnol, Anglais, Portugais). Voir site RITA.
2016-2010
Co-fondatrice et élue du conseil d’administration du groupe de recherche GEIVEN -Groupe d’Études Interdisciplinaires sur le Venezuela- (association loi 1901) : Création d’un réseau national de recherches sur le Venezuela. Voir site GEIVEN.
Un temps pour se poser et réfléchir ensemble à comment faire et vivre les territoires aujourd'hui et demain.
Changer la ville passe (entre autres) par un changement de "matière grise": miser sur la créativité pour déstandardiser, atterrir de façon située (mais à l'échelle), abandonner ce qui ne marche pas, tenir compte de l'intime/du sensible dans le rapport au quartier et au territoire (le sens et le sentiment des habitant.es).
Ça résonnait fortement avec notre recherche-action sur la pandémie de covid et ses effets : non, il ne s'agissait pas d'une parenthèse mais elle marque un "avant" et un "après". Nous n'avons pas tiré les enseignements nécessaires, dans les organisations, pour adapter nos pratiques aux besoins des territoires et des habitant.es. Et pourtant, dans la temporalité de l'urgence, nous avons su le faire.
Passionnant et inspirant 🙂
Un évènement de l'agence d'urbanisme Bordeaux Aquitaine qui dédie une nouvelle page aux enfants et la ville sur son site.
Bonne lecture et bonne rentrée !
Comme l'explicite clairement le président du Chili, Gabriel Boric : "il n'y a pas de double standard possible" en matière de mobilisation pour la défense des droits humains.